LES CONCEPTS FONDAMENTAUX
EN PSYCHOLOGIE
C'est au XIX siècle à Leipzig, dans
le laboratoire de Wundt que la psychologie expérimentale a
vu le jour. L'étude de la sensation fut l'objet des premières
expériences et la méthode utilisée à l'époque
était l'INTROSPECTION. Avec Wundt, la psychologie devenait
une science dont le sujet est l'être humain et l'objet, la compréhension
de son comportement. Cette compréhension, comme toute connaissance
scientifique, passe par l'observation qui permet de classer, catégoriser
des conduites, et des comportements. Ce n'est qu'après avoir recueilli
les informations que l'on peut les traiter, les analyser, c'est à
dire établir des différences, des ressemblances, des catégories,
donner des explications. Donner une explication, c'est aussi faire
une HYPOTHÈSE, et ce n'est que lorsque cette HYPOTHÈSE a été vérifiée EXPÉRIMENTALEMENT
qu'elle pourra constituer une loi par l'établissement d'une relation
de CAUSE À EFFET , par la régularité et la prédicabilité
qu'elle entraîne. Ainsi, en psychologie behavioriste, pour tout STIMULUS
il existe une RÉPONSE.
Observer, faire des hypothèses, établir des lois, des théories,
voilà ce qui devrait permettre à la psychologie de comprendre,
de prédire le comportement des humains et d'intervenir sur lui; intervenir
pour nous permettre de mieux vivre, éviter l'angoisse, la détresse,
et ainsi nous permettre d'être mieux préparés pour faire
face à un monde de plus en plus stressant, de plus en plus insécurisant.
En psychologie, cette intervention passe par la thérapie.
Les méthodes sont nombreuses et diversifiées. Les différentes
approches thérapeutiques impliquent une vision particulière
de l'être humain . Chacune d'elles a élaboré sa propre
théorie de la personnalité. Parmi ces théories, trois
principales ont marqué la psychologie: la psychanalyse, le behaviorisme
et la phénoménologie.
Pour la psychanalyse, le comportement puise ses origines dans l'INCONSCIENT,
(qui deviendra plus tard le ÇA), lieu des PULSIONS.
Le développement de l'être humain se fait selon une séquence
que Freud nommera les STADES. Le passage de ces stades permettra
à l'individu de développer son IDENTITÉ sa confiance
en lui-même et la capacité de s'adapter à son environnement.
Pour y parvenir, il devra apprendre à retarder la satisfaction du
plaisir cela par L'ÉPREUVE DE LA RÉALITÉ, l'intériorisation
des règles et des idéaux parentaux, ainsi que la capacité
de faire face à l'ANGOISSE et à la frustration grâce
à ses SYSTÈMES DE DÉFENSE. Le passage d'un stade à
l'autre se fait rarement sans difficulté. Il arrive que certains
individus soient plus portés à se réfugier dans un
stade plutôt que dans celles d'un autre. Lorsque les pressions de
l'environnement deviennent trop fortes ou suite à un traumatisme,
la STRUCTURE d'un individu peut craquer. On assiste alors à
une DÉCOMPENSATION qui peut être de nature PSYCHOTIQUE
OU NÉVROTIQUE. L'individu adoptera alors des comportements mal
adaptés qui peuvent aller de la paralysie d'un membre à la
désintégration de la personnalité en passant par la
PHOBIE, LA COMPULSION DE RÉPÉTITION, LA MANIE, LA PARANOÏA
ET LA SCHIZOPHRÉNIE.
Pour Freud, l'enfance constitue la base de toute notre personnalité
et c'est en en effet au cours de l'enfance que se développe cette
structure qui permettra à chaque humain de donner un sens à
ce qui se passe autant dans son intérieur qu'à l'extérieur
de lui-même. L'enfance est un moment de découverte, de fragilité
un moment où la différence entre la réalité
et le FANTASME n'est pas toujours évidente. C'est le moment
où l'individu découvre l'estime de soi et son pouvoir personnel
garants de la capacité à la fois de s'affirmer et de faire
face à la réalité: aux frustrations et aux problèmes
de la vie. La façon dont elle aura été vécue
et appréhendée déterminera le rapport de l'adulte au
monde.
Selon Freud, la capacité d'investissement d'un individu est
directement liée à la LIBIDO. C'est le développement
de cette libido tournée d'abord vers l'individu (libido NARCISSIQUE)
puis vers l'extérieur qui permettra à celui-ci de s'engager
dans des rapports avec les autres et avec le monde. La curiosité
intellectuelle est une conséquence de la libido qui est mise au service
de la connaissance et de la réflexion. La libido est alors transformée,
SUBLIMÉE.
Certains disciples de Freud ne partageaient pas cette vision de la
libido; pour Jung, le moteur du développement n'est pas la libido
mais la SPIRITUALITÉ. C'est par l'analyse des rêves
que Jung découvre cette spiritualité; selon lui, tous
les individus possèdent un INCONSCIENT COLLECTIF qui se manifeste
entre autre par des ARCHÉTYPES.
Pour Adler, c'est le SENTIMENT D'INFÉRIORITÉ
qui permettra à l'individu de se développer, et de se réaliser.
Pour Joan Broabus Watson, l'étude du comportement humain et
sa compréhension passent par l'observation et la mesure. En 1913
Watson écrira:
"la psychologie est une branche des sciences
naturelles, dont la méthode est expérimentale et objective.
Théoriquement, son but doit être de prédire et de contrôler
le comportement L'homme n'est pas né, il se construit. L'homme s'ajuste
à son environnement qui est décomposable en deux éléments
simples: une stimulation ou une situation susceptible de déclencher
une action et une réponse c'est à dire une réaction
de l'individu ou un acte posé par l'environnement."
Pour le BEHAVIORISME, le comportement est
modelé par nos apprentissages. Ces apprentissages peuvent se faire
par ESSAIS ET ERREURS ET PAR FAÇONNEMENT . C'est le RENFORCEMENT
qui déterminera le niveau d'apprentissage. Le renforcement peut revêtir
différentes formes: LE RENFORCEMENT POSITIF, LE RENFORCEMENT NÉGATIF,
LA PUNITION POSITIVE ET LA PUNITION NÉGATIVE. Un nouveau comportement
peut faute de renforcements adéquats s'éteindre ou au contraire
se GÉNÉRALISER.
Les behavioristes distinguent deux types d'apprentissages: par CONDITIONNEMENT
CLASSIQUE et par CONDITIONNEMENT OPÉRANT. C'est
un chercheur russe du nom de Pavlov qui fut le premier à identifier
le conditionnement classique. Son étude sur la salivation des chiens
lui a permis de comprendre les lois du conditionnement classique. Ces lois
peuvent se résumer sous la forme;
1.
S.I. 6 R.I.
2. S.C. + S.I.
6 R.C.
3. S.C.
6 R.C.
Avec B.F. Skinner, le behaviorisme a connu
ses heures de gloire. Ce dernier avait proposé à l'armée
américaine d'entraîner des pigeons qui une fois placés
dans la tête d' un missile picoraient une cible permettant de les
guider . Malheureusement pour Skinner, l'armée de l'air américaine
ne retint pas sa suggestion. Par la suite, certains behavioristes se sont
intéressés à ce qui pouvait se passer entre le stimulus
et la réponse, c'est à dire de comprendre comment il se faisait
que deux individus placés dans des situations d'apprentissage semblables
pouvaient avoir des réponses différentes. C'est sous
le terme de cognitivistes que ces chercheurs se sont identifiés.
Quoique leur démarche se rapproche beaucoup de celle des behavioristes,
ils insiste sur la façon dont chaque humain traite l'information:
l'emmagasine, la classe, et la récupère. L'approche cognitive
insiste également sur l'importance de nos valeurs et de nos attentes
comme facteurs de déclenchement de nos comportements. C'est une approche
qui au cours des dix dernières années a connu un essor considérable
et dont les résultats semblent prometteurs.
La troisième théorie de la personnalité a vu le jour
dans les années 60. Insatisfaits de la vision plutôt pessimiste
de Freud et de l'approche déshumanisante du behaviorisme,
certains psychologues proposent une perspective qui met l'accent sur l'autodétermination
et la réalisation de soi. L'approche PHÉNOMÉNOLOGISTE
(humaniste) se propose d'explorer les potentialités positives
de l'homme de même que les conditions de réalisations maximales
de ces potentialités.
Pour Abraham Maslow, ce développement s'effectue selon une
hiérarchie qui suppose que certains besoins de base soient comblés
avant l'atteinte de l'ACTUALISATION. C'est sous la forme d'une PYRAMIDE
DES BESOINS que Maslow présente son modèle de croissance.
Pour Carl Rogers, la pulsion fondamentale de l'être humain
est celle du développement et repose sur le CONCEPT DE SOI. C'est
au contact de l'environnement et par ses rapports avec autrui que
l'homme peut se réaliser.
"...Même
si je suis conscient de l'incroyable taux de destruction , de cruauté,
et de comportements malveillants dans notre monde, depuis les guerres insensée
jusqu'aux agressions dans la rue, je pense que l'homme n'est pas démoniaque
de nature. Dans un climat psychologique qui permet des choix et un développement,
je n'ai jamais connu un individu qui a choisi la cruauté ou un cheminement
destructeur. Le choix se fait toujours vers une plus grande socialisation
et vers l'amélioration des contacts avec autrui. Ainsi, mon expérience
m'a amené à croire que ce sont les influences culturelles
qui sont les principaux facteurs de comportements démoniaques...
Alors
je vois les membres de l'espèce humaine comme les membres des autres
espèces comme essentiellement constructifs dans leur nature fondamentale,
mais endommagés par leurs expériences. "
Cette réalisation de soi se manifeste par
l'ACCEPTATION, L'EMPATHIE ET LA CONGRUENCE.
Les théories de la personnalité ont
permis à la psychologie de développer des modèles apportant
un sens , une explication au comportement humain. Chacune de ces approches
aborde la personnalité selon des éclairages différents.
Pour la psychanalyse, c'est l'Inconscient qui est le point de départ
de notre développement, pour le behaviorisme ce sont les associations
entre les stimuli et les réponses alors que pour les phénoménologiste,
c'est le potentiel d'être et le climat de son actualisation qui permettront
à l'individu de se réaliser. Toutes ces approches ont un objectif
en commun, celui de permettre aux humains de vivre plus heureux et de façon
adaptée à leur environnement, en prenant conscience de leur
différence, et de leur pouvoir créateur.
Les théories de la personnalité ont
occupé une place importante en psychologie; cependant la compréhension
du comportement humain passe également par la compréhension
des différents processus qui le caractérise. Parmi ces processus
nous retrouvons : LA SENSATION, LA PERCEPTION, LES ETATS DE CONSCIENCE,
LA MOTIVATION , LES ÉMOTIONS, LA MÉMOIRE, L'INTELLIGENCE ET L'APPRENTISSAGE.
Le principe organisateur de tous ces processus
est mou, spongieux, marbré de gris et de rose Malgré son apparence,
il s'agit de la plus grande merveille naturelle connue. Le cerveau est la
source de nos idées les plus nobles mais aussi de nos pulsions les
plus primitives. Il est aussi le maître d'oeuvre du fonctionnement
complexe du corps humain. Plusieurs milliards de cellules nerveuses composent
cet organe dont le poids n'atteint qu'en moyenne 1300 grammes chez l'adulte.
Ces cellules nerveuses (NEURONES) communiquent entre elles grâce
aux AXONES ET AUX DENDRITES . Cette communication se fait au niveau
de la SYNAPSE et c'est par l'intermédiaire des NEUROTRANSMETTEURS
que l'information circule. Plus d'une centaine de ces substances sont
actuellement connues et chacune d' elles joue un rôle de premier ordre
sur nos attitudes et nos réactions. La sur utilisation de la DOPAMINE,
une insuffisance de SÉROTONINE ou la diminution D'ACÉTYLCHOLINE
peuvent avoir des conséquences dramatiques sur nos comportements.
Avec la MOELLE ÉPINIÈRE, le cerveau constitue le système
nerveux central. Trois structures fondamentales organisent le cerveau :
LE NÉO-CORTEX, LE SYSTÈME LIMBIQUE ET LE CERVELET. Chacune
de ces parties se caractérise par ses fonctions et le néo-cortex
se singularise par ses HÉMISPHÈRES SPÉCIALISÉS,
réunis par le CORPS CALLEUX.
Parallèlement au système nerveux central, se trouve le
SYSTÈME NERVEUX PÉRIPHÉRIQUE, lui-même
constitué du SYSTÈME NERVEUX SOMATIQUE et du SYSTÈME
NERVEUX AUTONOME. Ce dernier joue un rôle crucial lors de situations
d'urgence. Les changements qui se produisent alors résultent de l'activation
du SYSTÈME SYMPATHIQUE tandis que le SYSTÈME PARASYMPATHIQUE
assurera le retour de l'organisme à l'état D'HOMÉOSTASIE.
Même si comme son nom l'indique, le système nerveux autonome
fonctionne sans intervention consciente, il est possible grâce à
des techniques de BIO-FEEDBACK et D'IMAGERIE MENTALE de régulariser
certaines de ses fonctions. Avec un peu d'entraînement, un individu
peut augmenter la température du corps ou diminuer son rythme cardiaque
et apprendre ainsi à mieux contrôler son stress.
Le système nerveux central est le lieu de réception des stimulations
des récepteurs sensoriels. Les récepteurs sensoriels sont
logés dans les organes sensoriels comme les yeux et les oreilles,
dans la peau et les autres parties du corps. La stimulation des sens (SENSATION)
est mécanique; elle provient de sources d'énergie (SPECTRE
ÉLECTROMAGNÉTIQUE) ou la présence de substances
chimiques. La sensation est amorcée par les stimuli sur les récepteurs.
Elle réfère à un processus primaire qui consiste à
analyser l'énergie physique dans l'environnement et la convertir
en une activité neuronale. La sensation c'est l'habileté à
discriminer une stimulation d'une autre.
LA PERCEPTION quant à elle est d'une toute autre nature; elle
est le résultat de l'organisation et de l'interprétation de
la sensation à partir de nos apprentissages, de nos attentes et de
nos valeurs. La perception renvoie à un processus ultérieur
qui organise et interprète la sensation en une image sensible et
tridimensionnelle du monde. La perception possède une STRUCTURE
qui a été étudiée par l'école de la
GESTALT, étude qui a permis de dégager certaines lois
à partir des mécanismes qui l'organisent. Parmi ces mécanismes
nous retrouvons celui de la FIGURE-FOND, celui de la FERMETURE,
DE LA CONTINUITÉ, DE LA PROXIMITÉ, ET DE LA SIMILARITÉ.
Plusieurs facteurs peuvent avoir une influence sur la perception; parmi
ces facteurs, nous retrouvons des facteurs externes tels que la taille,
la luminosité, l'intensité, le contraste, la répétition
et le mouvement. La publicité reconnaît depuis longtemps
l'importance de ces facteurs sur nos perceptions. Les facteurs internes
tels que LES ATTENTES, LA MOTIVATION, LES SENTIMENTS ET LA CULTURE
ont également des conséquences importantes sur notre perception
.
L'environnement et les circonstances dans lesquelles un événement
ou un objet sont perçus peuvent avoir une influence considérable
sur l'interprétation qui leurs sera donnée. Chaque
individu possède un champ d'expériences, une identité
propre qui lui permet de décoder ses sensations de façon unique
et originale. Malheureusement, il peut arriver que nos perceptions nous
induisent en erreur et nous entraînent dans des comportements que
nous pouvons amèrement regretter. Être conscient de la fragilité
de nos perceptions est une première étape nous permettant
de mieux discerner, évaluer et comprendre notre environnement et
celui des autres.
Etre conscient c'est s'approprier de, c'est avoir un pouvoir sur, et
c'est avoir la possibilité d'accepter, de refuser ou de changer.
Depuis Socrate, l'homme cherche à percer le mystère
de la conscience. Comment se forme-t-elle, quelle en est son origine, ses
limites, autant de questions dont les réponses demeurent encore aujourd'hui
à peu près inconnues.
Pour Aristote il existait deux niveaux de conscience: la conscience
implicite, produit de nos expériences subjectives, résultat
du simple fait de traiter de l'information relative a notre milieu extérieur
ou notre monde intérieur (les images, les pensées, les souvenirs)
et la conscience réflexe, résultat de notre expérience
subjective personnelle consistant à accomplir l'acte de percevoir
(se sentir percevoir) d'imaginer, (se sentir imaginer) ou de penser (se
sentir penser).
Selon l'approche scientifique et cognitiviste, la conscience est perçue
comme une évolution du réseau neuronal, comme une maturation
progressive du cortex en un néo-cortex, en une augmentation importante
du nombre de neurones et des connexions. L'augmentation de la capacité
de survie permet d'avoir des comportements plus volontaires et intentionnels
à partir de l'interprétation de la réalité.
En tant que construction de la réalité, la conscience permet
de filtrer l'information. C'est une structure cognitive supérieure
chargée d'assurer le gestion et l'intégration de l'information
et dont le fonctionnement donne lieu à une expérience subjective
chez l'individu. . Elle nous permet de stopper le temps, de faire des associations,
de créer, d'analyser, de planifier et de prendre des décisions
qui devraient être les plus appropriées!...
Depuis des temps immémoriaux, l'être humain a tenté
de percer les secrets de la conscience; l'utilisation des drogues fut à
l'origine un moyen d'atteindre d'autres niveaux de conscience. A l'origine,
les drogues étaient utilisées lors de rites initiatiques qui
permettaient aux initiés d'entrer en contact avec les forces cosmiques.
Aux XIXe siècle, de nombreux écrivains firent l'expériences
de drogues. Parmi ceux-ci nous retrouvons Beaudelaire, Appolinaire, Maupassant,
Théophile Gauthier.
Pour la psychanalyse, la conscience se situe au niveau du Moi, en tant que
partie différenciée de l'inconscient, partie qui fait l'épreuve
de la réalité. La conscience c'est le langage et c'est également
un processus d'information sur une différence psychique, une nouvelle
sur la différence. Pour Freud, la conscience est en étroit
rapport avec l'inconscient dont elle est issue un inconscient dont il a
dégagé les processus par le biais du rêve qui est une
représentation du désir. Ces processus sont la condensation,
le déplacement, et la transformation d'idées en images
visuelles.
C'est à partir de l'analyse de l' EEG que l'on a pu établir
que le rêve correspondait à une onde particulière du
cerveau et à un mouvement oculaire rapide. Le sommeil d'un
individu passe par différentes phases avant d'atteindre le MOR.
Ces phases se caractérisent par une baisse progressive de l'amplitude
et de la fréquence des ondes du cerveau, à partir des ondes
alpha jusqu'au sommeil paradoxal en passant par les fuseaux de sommeil et
les ondes delta.
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