PSYBERNÉTIQUE

 

 DÉVELOPPEMENT SOCIAL 0-2 ans

 

I. DÉVELOPPEMENT DU CONCEPT DE SOI:

A. POSITION SCHIZO-PARANOÏDE Mélanie Klein (0-3 mois)

  • Pulsion de vie vs. pulsion de mort, clivage entre le bon et le mauvais sein, toute puissance narcissique, indifférenciation.

B. POSITION DÉPRESSIVE Mélanie Klein (3 mois-6 mois)

  • Début de la différentiation mère enfant. Perte de l'objet, culpabilité. Réussir à établir un objet interne satisfaisant. Réparation de l'objet. Objet transitionnel de Winnicott.
  • Lorsque le nourrisson ne parvient pas à établir une relation objectale lors de la position dépressive, dans son incapacité de réunir les deux parties de la mère en une seule, il y a risque de psychose.
  • La deuxième partie de ce processus de maturation doit permettre à l'enfant de dépasser l'angoisse castratrice maternelle, afin de posséder le phallus et avoir accès au père.
  • Enfin, la troisième étape, reprise plus élaborée de la seconde voit l'acmé du complexe d'Oedipe et sa résolution dans la réparation des deux objets d'amour. La structure objectale est donc une structure linéaire, se développant dans une triangulation conflictuelle de plus en plus complexe aboutissant à la résolution (dans le meilleur des cas) du complexe d'Oedipe pendant l'adolescence.
    R. Diatkine, J. Simon (1973): La psychanalyse précoce, Presses Universitaires de France, Paris.

C. MOI DIFFÉRENTIEL: Début entre 9 et 12 mois. Lewis.

  • Capacité de l'enfant de se placer dans une catégorie. Reconnaissance dans le miroir. Interaction avec le miroir. Ce n'est que vers 3 ans que l'image est bien construite.

D. CONCEPT DE GENRE: comportements associés à son sexe. Schème de genre (18mois)

1. Identité sexuelle: 2-3ans
2. Stabilité du genre: 4ans
3. Constance du genre: 5-6ans
 

II. PERSPECTIVES THÉORIQUES:

A. Théorie freudienne: stade oral et anal

1. Stade oral:

  • Zone érogène: bouche
  • Toute puissance narcissique et indifférenciation
  • Principe de plaisir et processus primaire

B. Erikson:

1. Confiance et méfiance-0-18 mois
2. Autonomie honte ou doute 18 mois à trois ans. Age terrible à deux ans (NON)

C. Margaret Mahler:

1. Autisme normal (0-2mois)
2. Phase symbiotique: 2 mois 6-10 mois
3. Phase séparation individuation: 6-10- mois-4ans

D. Théorie de la relation objectale (Spitz)

1. Stade an-objectal: (0-2mois) liquidation des tensions et investissement oral
2. Objet précurseur: (2-6mois) intérêt pour le visage, premiers sourires.
3. Stade objectal: ( 6-12mois) mère envisagée comme objet total.

E. Théorie de l'attachement (Bowlby)

1. Définition: un lien affectif, un lien émotionnel important entre deux personnes. L'enfant ou l'adulte attaché à une autre personne se sert de celle-ci comme d'un "lien de sécurité" à partir duquel il explore l'environnement et vers lequel il se tourne pour se réconforter en cas de stress ou de peine. (Bee et Mitchell, 1986).

  • La première étape du processus d'attachement des parents (père et mère) est appelée "lien initial", lien qui se crée à la naissance ou peu après celle-ci. (Bélanger et al.) Les auteurs résument en disant que la force du lien initial s'accroît si les parents ont un contact immédiatement après la naissance.
  • Deuxième phase : la formation des comportements d'attachement Durant les premiers mois de la vie de l'enfant va se réaliser la deuxième étape du processus de l'attachement des parents envers l'enfant "la croissance de l'attachement". Cette croissance de l'attachement va dépendre de la répétition de comportements

2. Besoins innés: théorie de l'empreinte de Lorentz et expérience sur les chimpanzés de Harlow

3. Étapes:

a) Premiers contacts: sourires, pleurs, besoin de s'agripper
b) Formation des comportements: synchronie entre la mère et l'enfant
c) Peur des étrangers : 5-6mois à 12-16mois

4. Critique: il semble selon les études de Keiko Mizukami que l'enfant exprime des réactions importantes face aux étrangers dès l'âge de 8 semaines. Expériences réalisées à partir de la température de la peau.

F. Attachements forts et faibles: (Mary Ainsworth) voir tableaux p. 145 et 147 d'Hélène Bee. 1.3 le développement affectif et social

 

III. TEMPÉRAMENT: Réactions typiques d'une personne

Selon Thomas et Chess, le tempérament implique 9 dimensions:

  • Niveau d'activité physique présenté pendant la journée
  • Persistance d'un comportement sans interruption
  • La capacité d'être distrait par un stimulus
  • La réaction initiale face à une nouvelle situation: approche ou retrait
  • L'adaptabilité: la facilité de changer de comportement dans plus socialement accepté
  • Humeur: la qualité de l'expression positive ou négative
  • Intensité: le niveau d'énergie déployé dans l'expression des émotions.
  • Sensibilité: le niveau de réaction face à un stimulus-th
  • Régularité: niveau de consistance dans ou d'inconsistance dans des activités régulières telles que l'alimentation, le sommeil, l'élimination etc.
 
Entre 1 et 3 ans, 10 à 15% des enfants sont systématiquement timides. Enfant qui se referment émotionnellement lorsqu'ils rencontrent des étrangers ou des situations inhabituelles. C'est ce que l'on nomme des enfants inhibés.
Steven Reznick, Nancy Snidman et Cynthia Garcia-Coll ont observé plus de 400 enfants entre 21 mois et sept ans. Ils ont découvert dans ce groupe 54 enfants constamment inhibés contre 53 qui ne l'étaient jamais. Dan les deux groupes, la proportion de garçons et de filles était la même. 75% de ces enfants ont gardé ces caractéristiques jusqu'à l'âge de sept ans et demie. L'enfant inhibé a tendance à demeurer calme en présence d'adultes qu'ils ne connaissent pas. Les enfants qui sont les plus timides sont ceux qui étaient inhibés entre la deuxième et la troisième année. Les ¾ des enfants inhibés développent des peurs lors de leur entrée à l'école: peur du noir, peur de s'exprimer en classe, peur d'aller en classe nature. Ces peurs se retrouvent également chez leurs frères et leurs soeurs et la mère est plus enclin à subir des attaques de panique. On retrouve chez les enfants inhibés un régime cardiaque plus élevé que chez la moyenne. On retrouve chez les enfants inhibés un taux d'activité élevé du système limbique. Cependant, un taux d'activité élevé du système limbique n'implique pas nécessairement l'inhibition. Les recherches semblent démontrer que le comportement .timide et inhibé culmine vers l'âge de 2 à 3 ans. Lorsque l'enfant se retrouve dans un environnement particulièrement stressé. La timidité et l'inhibition ne sont pas des traits héréditaires mais, une fragilité du système limbique associé à un environnement stressant aura plus de chance de provoquer ce type de tempérament.

IV INFLUENCES DE LA FAMILLE.

Diana Baumrind à identifié trois styles d'éducation qui contribuent au développement de la sociabilité chez l'enfant.

      • style permissif : implique peu de discipline, peu d'exigences, peu de communication et malgré tout empreint d'affection. Les enfants élevés de cette manière semblent moins bien réussir à l'école, sont plus agressifs et manquent de maturité.
      • style autoritaire: implique une discipline sévère et peu de démonstration d'affection. Les enfants élevés de cette manière ont en général une faible estime d'eux-même , font preuve de moins d'habileté dans leur relations avec les pairs.
      • style démocratique: implique un niveau élevé de discipline, de chaleur et de communication. Les enfants élevés de cette manière possèdent en général une meilleurs estime d'eux, sont plus indépendants, ont un meilleur esprit d'initiative et adoptent généralement des comportements altruistes.
 

       

     

Tuesday 08 August 2000