DÉVELOPPEMENT SOCIAL
À L'ADOLESCENCE
I. INTRO:
La socialisation peut se définir
comme un processus d'acquisition des comportements, attitudes, valeurs
nécessaires à l'adaptation sociale de l'individu.
Au cours de cette mutation, il se
reproduit la fragilité du bébé qui naît , extrêmement
sensible à ce qu'il reçoit comme regard et entend comme propos
le concernant Il faut penser
la mort du corps pour pouvoir accéder à un autre niveau,
celui du sujet de son désir qui n'est pas que de corps, mais de
coeur et d'esprit, mais l'adolescent l'ignore. Un jeune individu sort de
l'adolescence lorsque l'angoisse de ses parents ne produit plus sur lui
aucun effet inhibiteur
(DOLTO)
Image du homard qui change de carapace ( moi-peau) Acné et changement
de peau
II. DÉVELOPPMENT SOCIAL : PERSPECTIVE
D'ENSEMBLE
1.Stanley Hall: (1844-1924) Théorie biogénétique de la récapitulation:
évolution phylogénétique = évolution ontogénétique.
Pour lui le jeune enfant vit comme un animal et poussé par ses forces
de maturationnelles internes, codées génétiquement,
il évolue graduellement vers un comportement plus articulé,
mieux contrôlé. L'adolescence est une période comparable
à l'époque ou l'homme vivait dans des sociétés
tribales. C'est l'époque précédant la civilisation,
période de stress et de grand tumulte. Moment où les rôles
sociaux se déterminent.
2. Arnold Gessel: adolescence comme processus consistant de maturation.
Idée de spirale dans le développement. Description d'une
structure génétique commune. Manque de différence
entre les garçons et les filles. Interaction parents enfants.
3. Approche psychanalytique; période génitale. Grande préoccupation
des moyens adultes de satisfaction sexuelle. Croissance marquée
de la pulsion sexuelle. Régression au stade phallique. Masturbation,
retour du conflit Oedipien. Réussir à investir des objets
libidinaux non incestueux. Formation réactionnelle. Gratification
libidinale et stades
a. Anna Freud: pulsions sexuelles possédant une dimension de survie par
le biais des relations interpersonnelles. Intensité des pulsions
du Ca, qui menacent l'équilibre de l'individu: impulsivité,
frustration et manque de tolérance ou inversement contrôle
excessif des pulsions.
b. Peter Blos:( 1979) processus fondamental de "déidéalisation"
des objets libidinaux de l'enfance. Par ce processus, la jeune personne
défait les images parentales idéales de son enfance en
y découvrant toutes les imperfections (processus de séparation),
elle défait aussi l'idéal de soi qu'elle s'était faîte
en découvrant ses limites personnelles. Ainsi le tumulte adolescent
est l'effet normal de la croissance et témoigne de la reconstruction
d'une nouvelle personne où les objets d'amour de l'enfance et perdent
leur perfection imaginée. Ambivalence mature, processus dialectique.
Finalisation du caractère,
moins de souplesse adaptative. Importance de la culture pour marquer la
fin de l'adolescence. Période de vulnérabilité marquée de
la personnalité. Probabilité de conduites inadaptés en raison des
défenses psychologiques inadéquates pour faire face aux conflits
et tensions internes: fluctuation des humeurs, inconsistance des relations
interpersonnelles, la dépression et le non conformisme Importance du processus
de désengagement nécessaire à l'établissement
de relations émotionnelles et sexuelles matures à l'extérieur
de la famille.
c. Erik Erikson: confusion ou identité .
5ième crise d'identité. Qui suis-je, d'ou est-ce que je proviens, Ou
vais-je. Stade
de caméléon. Personnalité forclose Identité négative-marginalité
Esprit de clan et intolérance
face aux individus. Comportements
infantiles et acting out Résolution: Fidélité, amour----->mentors
Identité du moi :
- sentiment d'unité des perceptions
de soi
- sentiment de continuité temporelle
de la définition de soi
- sentiment de mutualité entre ses
perceptions et celles des autres
- 4. Approche écologique:( Bronfenbrenner
1979 ) le développement
humain est le processus par lequel la personne acquiert une conception
plus étendue mieux différenciée et plus valide de
l'environnement écologique et devient motivé et apte à
initier des activités qui font connaître, supportent ou restructurent
cet environnement à des degrés égaux ou plus grand
de complexité quant à la forme et le contenu. Interaction
sujet environnement
- a Microsystème: est un patron d'activité: maison garderie
école
- b Mésosystème: interrelations qui existent entre plusieurs lieux
de participation. Réseau de micro systèmes. Voisinage, lieu
de travail, maison école.
- c Exosystème: milieu auquel l'individu ne participe pas directement
mais qui a des répercussions.
- d Macrosystème: milieu des croyances et des valeurs.
5. Selon Gordon (1971):
12-15 ans: personnes + : parents, amis
du même sexe les paris du sexe opposé enseignants. Acceptation
sociale/réussite sociale.
Pour les garçons: encouragement vers la réussite
Pour les filles: expressivité
sociale et affiliation
16-20 ans : amis du même sexe, amis du sexe opposé, les parents,
les enseignants, la personne aimée ou la femme ou le mari. Intimité/autonomie.
Garçon : recherche d'autonomie plus active, sécurité
et performance.
Filles: recherche d'intimité, gratification
affective, stabilité
6. Modèle de Newman: style interpersonnel
1. Habileté à créer
un sentiment d'intimité, de contact étroit et d'implication
avec les autres dépend de ces acquis:
- L'attachement social de la personne
- L'identification aux parents.
- L'empathie de la personne
- L'expérience de participation
de la vie de groupe
- Expériences d'amitié
à deux.
- La diminution de
l'égocentrisme
- La compréhension des règles
et des normes de conduites.
- L'habileté à trouver différentes
solutions aux problèmes.
- L'habileté à concevoir
la relation interpersonnelle idéale
- La capacité
d'introspection
III LES AGENTS DE SOCIALISATION
A. LA FAMILLE: La cellule familiale constitue le principal agent de socialisation
pendant l'enfance et elle conserve une influence très grande au
cours de l'adolescence. Le type social de l'adolescence est le reflet de
l'éducation sociale qu'il a reçu de sa famille.
TYPES SOCIAUX
D'ADOLESCENTS
SELON BEAURIND (1975)
1. AGENT SOCIAL: confiant dans
sa capacité d'influencer le destin, sentiment de pouvoir contrôler
et d'adapter l'environnement.
2. VICTIME SOCIALE: passif
suggestif. Peu impliqué socialement. Parents n'offrent pas à
leurs enfants un modèle de compétence sociale ni l'information
nécessaire pour saisir les raisons justifiant les règles
imposées.
4. TRADITIONNALISTE: adhésion
et identité calquées sur des valeurs parentales . Sentiment
de continuité. Discipline ferme, liens étroits.
5. ALIÉNÉ: pessimiste,
méfiant, égocentrique, retiré. Victime sociale due
à son individualisme. Parents offrent une image sociale d'ambivalence
et de désespoir. À la fois restrictifs et libéraux.
6. SOCIALISÉ: confiance
aux autorités, évite d'enfreindre la loi. Conformisme naïf.
Parents consistants. Accepte des parents les règles à suivre
en autant que ces dernières soient respectables.
7. DÉLINQUANT: ne fait pas
confiance à l'autorité, violation des droits. Parents utilisent
une autorité de façon abusive et inconsistante.
8. L'HUMANISTE: emphatique, responsable et autonome. Milieu éducatif responsable
propice à l'humanisme. Développe le conformisme par la raison
et l'amour plus que par le contrôle strict.
9. L'ANTI HUMANISTE: ne s'implique pas socialement mais recherche le
pouvoir social. Issu d'un milieu impulsif dont les options vont d'un extrême
à l'autre. Parents manquent d'expression, d'amour et faible confiance
en leurs enfants.
B. L'ÉCOLE
L'organisation fonctionnelle de l'école
ressemble davantage à la société que le modèle
familial. Relations avec les pairs et les professeurs. Évolution
du concept de soi.
C. LE MILIEU DE TRAVAIL
Dans la majorité des cas, l'ado
exerce un métier dans un milieu d'adulte et est soumis au même
régime que les adultes. Milieu propice à accélérer
l'accession au statut d'adulte responsable.
D. LA COLLECTIVITÉ DES ADOLESCENTS
Importance du sentiment d'appartenance.
Réseau d'attitudes et de valeurs. Les façons d'agir
et de ressentir des adolescents ont été identifiées
depuis longtemps comme étant sujettes à l'excès ou
à la carence. Importance du marketing: 6 Milliards.
1. AMITIÉ:
Dolto: seul l'amitié leur rende
la vie vivable.
Amitiés plus sélectives,
espace social plus vaste. Conformisme atténué vers la fin
de l'adolescence. Besoin d'intimité. Différences entre les
garçons et les filles:
Filles: besoin d'aimer et d'être
aimées, laissant une place plus importante à l'intimité
dans les rapports amicaux fondés sur l'empathie et la sensibilité.
Garçons: affirmation personnelle
(autonomie et contrôle personnel) et éloignement de l'autorité
parentale. Les garçons privilégieraient les relations orientées
vers l'action tandis que les filles s'intéresseraient davantage
aux relations qui satisfont leurs besoins émotionnels.
ÉVOLUTION DE L'AMITIÉ:
L'amitié est plus centrée
sur des activités conjointes que sur la relation elle-même
Les amis sont ceux avec qui ont a des activités. Les sentiments (réciprocité,
profondeur du lien ) associés à la relation d'amitié
sont encore mal différenciés.
La relation est basée sur la
solidarité et le désir de sécurité. est prédominant.
L'ami est avant tout ne personne loyale sur laquelle on peut compter. L'amitié
(surtout pour les filles) est surtout une relation de soutient moral et
d'échange sur les nouvelles situations de vie comme les premiers
rendez-vous hétérosexuels . C'est la période de plus
grande insécurité dans l'évolution de l'amitié.
2. LEGROUPE:
Dans un groupe, l'ado est évalué
selon sa personnalité avec ses cotés forts et ses cotés
faibles. Il reçoit une information directe sur sa personne et sur
son comportement. Le groupe peut devenir le point d'appui. le milieu ou
il trouve respect et confiance. Les normes de conduite permettent de diminuer
son incertitude.
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