PSYBERNÉTIQUE

                                     

  LA MOTIVATION:  

A) Shopenhauer (1836) propose que la motivation soit un effet mental de la même façon que la force est un effet physique et que l'énergie et la direction des deux effets fixent (déterminés et automatiques) nos buts et nos anticipations.

 B) Neitzche parle d'instincts comportant une énergie spécifique et une direction spécifique, orientés vers un certain but. (Freud) Théorie des instincts dicte la théorie de la motivation .  En ce sens les instincts motivent l'organisme à entreprendre certains comportements.

 C) Approche de Hull (Behaviorale)

Stimulus réponse en rapport avec les besoins fondamentaux. Association d'autres besoins à ces besoins fondamentaux. Importance du type d'environnement qui peut renforcer certains comportements. Stimuli incitatifs notion de récompense et de punition. 

Création d'un réservoir habitude en fonction d'un but d'une fin et de la préparation de l'individu.

 D) Modèle de Maslow

Besoins physiologiques- besoins de sécurité- besoin d'affection et d'acceptation- besoin d'estime -besoins cognitifs et esthétiques- réalisation de soi.

 E) MODÈLE DE MCLELLAND

Motivation vu comme un réservoir de toutes les possibilités dès la naissance.

NIVEAU OPTIMAL DE STIMULATION; en relation avec les expériences de la petite enfance qui détermine le niveau optimal de stimulation (MOBILE).

La motivation selon  Mc. c'est l'activation d'un mobile (NOS) et la mise en forme d'un comportement orienté vers un objet-but spécifique. Activation vs inhibition. Cycle d'un comportement motivé: activation réalisation extinction----->nouveau comportement.

 

TYPES DE MOTIVATIONS

            1. Motivations instrumentales: manger boire dormir etc..
2. Motivations sociales: Affiliation-Pouvoir-Réalisation
3. Tendances hédonistes

 I. AFFILIATION

Première motivation: tendance à créer des liens dans le but de partager, communiquer.  Besoin de support affectif garant du niveau de sociabilité, souci des autres- surdéterminés par besoin de considération sociale, besoin d'affirmation de soi, inhibés par crainte de rejet et sensibilité à la critique

Un mobile (selon Maclelland) est la réactivation par un stimulus d'un changement d'état affectif. les expérience de Maclelleand démontrent une augmentation des scores en rapport avec le niveau d'activation.-------> validité de construit. Une analyse des différentes conceptions de la motivation à l'affiliation amène à distinguer 3 grandes orientation des dispositions à l'affiliation :

a. Les tendances à recevoir:

1) Le besoin de support affectif ou besoin d'être pris en charge par autrui

2) Le besoin d'être accepté et la crainte de rejet , anxiété de séparation, maintenir les liens interpersonnels existant et de restaurer les relations rompues.

3) Le besoin de considération sociale ou d'estime de la part d'autrui.

b. Les tendances à partager:

1)  La sociabilité se manifeste par le désir de rencontrer des gens, d'appar­tenir à un groupe

2) Le désir d'intimité désir d'établir et de maintenir des relations interper­sonnelles chaleureuses  et d'amitié intime.

c. La tendance à donner :

 1) La prise en charge d'autrui.

                                CORRÉLATS COMPORTEMENTAUX

+ confortables dans les situations d'auto-révélation, + ouverts, + expressifs, + dominants, opposition avec la compétition, avec l'endroit ou l'on s'assoit en classe, préférence pour l'apprentissage en groupe, contact visuel, fréquence des sourires, taux d'échange verbal. 

                                 VARIABLES DE COMPORTEMENT 

1. L'habitude de fréquentation de lieux publics de rencontre: <<sociabilité et souci des autres>>

2. la fréquence des appels téléphoniques à la parenté et aux amis: <<sociabilité, sensibilité à la critique, souci des autres et besoin de support affectif>> Cependant chez les universitaires : <<sociabilité et besoin de support affectif>>

3. La fréquence des visites chez les amis et la parenté:  <<souci des autres>> chez les collégiens et universitaires et le besoin <<de support affectif>> chez les travailleurs.

L' appartenance à des groupes est généralement associé à des scores  élevés  dans <<expressivité affiliative, sollicitude, souci des autres>> alors que la sociabilité intervient dans le nombre de groupes auxquels l'individu appartient.

En ce qui concerne la tentative de faire de nouvelles connaissances, il appert qu'elle est reliée à un niveau inférieur de <<sensibilité à la critique>>. Le fait de parler plus souvent que les autres dans une discussion est relié à une plus grande expressivité affiliative et à un <<besoin de support affectif>> plus élevé. Par ailleurs la visite fréquente à des personnes âgées est associé à un score + élevé de <<souci des autres>>. Enfin ceux qui font du bénévolat et qui font des dons à des organismes de charité  présentent des scores + élevés sur les facteurs de <<sollicitude et souci des autres>>.

DÉTERMINANTS:

  • Besoin de support affectif : en relation avec l'hostilité du père (privation) ou trop grande affection du père et support de la mère (satiation)

  • Considération sociale: hostilité de la mère ou indulgence de la mère et grand respect du père

  • Sensibilité à la critique: conduite de la mère : chialage, critique, négligence.

 

      II POUVOIR

Pouvoir : capacité pour un individu d'avoir de l'impact sur la pensée, les actions ou les sentiments des autres ou sur le cours des événements et d'empêcher que ses propres pensées actions ou sentiment ne soient modifiés par les autres d'une manière qu'il ne désire pas.

 BUTS DU POUVOIR:

1. Buts de nature sociale:

  •  Faire avancer ses propres intérêts

  •  Étendre à d'autre ses valeurs personnelles religieuses ou             sociales.

2. Buts de nature psychique:

  • a)  Sentiment de puissance et jouissance retirée par le pouvoir (estime de soi et estime  d'autrui) .

  • b)  Pouvoir recherché comme but en soi i.e. pouvoir sur soi : forme de maîtrise de soi.

                  LES QUATRE ORIENTATIONS DU POUVOIR SELON McLLELAND . 

a. Puissance par dépendance: recherche de pouvoir extérieur qui permet à l'individu de se sentir plus fort  i.e. de surmonter son sentiment d'infériorité. La source du pouvoir est externe à soi alors que l'objet du pouvoir est le moi. (lectures érotiques, tatouage, alcool, drogues, support dans la religion, dépendance à l'égard de leader. Phase orale, phase consommatrice et infantile.

 b. le contrôle de soi : Recherche de l'autonomie; l'individu cherche à se sentir plus fort  en essayant de se doter d'instruments qui lui permettent de s'affranchir de la dépendance à l'égard de l'environnement, de devenir maître de son propre corps. Dans cette orientation, l'objet et le sujet du pouvoir résident dans la même personne. Associé à l'augmentation de ses aptitudes, de ses qualités physiques , contrôle mental, développement de l'auto-controle et auto-régulation. risque de nombrilisme et d'abandon de pouvoir social. Pouvoir associé à l'accumulation de biens  dont la valeur de pouvoir est réelle. Phase anale.

 c. Impact sur autrui : source du pouvoir est la personne agissante alors que l'objet est quelqu'un d'autre. Implique la prise de décisions, expression de son opinion, se faire écouter.

Lorsque cette orientation du pouvoir est accompagnée du besoin de considération sociale, l'individu cherche à impressionner, a s'exhiber, à distraire les autres.
Lorsque cette orientation est associée au souci du bien-être d'autrui, elle se manifeste par des comportements d'aide, d'assistance et de support à autrui et par la tendance à prodiguer des conseils même si cette aide n'est pas sollicitée, ou l'individu cherche à s'immiscer dans la vie de l'autre.

Lorsque ce pouvoir est associé à des tendances affiliatives relativement faibles, elle se manifeste par des comportements ayant pour but de prouver que l'on a raison  (syndrome du conquistador) . Compétitivité physique parfois de façon vicariante

Lorsque accompagnée d'une forte motivation à l'accomplissement et de faibles tendances affiliatives : " syndrome de la motivation impériale". Bâtisseurs d'empires. correspond au pouvoir phallique

 d. Pouvoir socialisé : engagement de la personne et de son implication pour une cause communautaire sociale politique, humanitaire. principes moraux. Ici le pouvoir ne s'exerce pas sur les autres mais pour les autres. son objet est l'aplanissement des obstacles et la résolution des problèmes  qui assaillent les individus et les collectivités, les empêchant de pleinement s'épanouir. danger de messianisme. guerres idéologiques.

III MOBILE A L'ACCOMPLISSEMENT

 Accomplissement: besoin de se réaliser, de se fixer des standards d'excellence; importance de la durée. Compétition envers soi-même. Recherche de feed-back.

         ANTECEDANTS DE LA MOTIVATION A L'ACCOMPLISSEMENT

 A. Pratiques de socialisation: (bien faire les choses et les faire par lui-même)

1) formation axée sur l'excellence---> objectifs élevés compte tenu des capacités et manifestation de la satisfaction

2) formation axée sur l'autonomie personnelle : responsabilité du succès de l'enfant, liberté de décision à l'intérieur de ses limites.

B. Orientation des valeurs : 

1) orientation vers le présent ou vers l'avenir : satisfactions immédiates, perspective temporelle sévèrement limitée. Recherche de l'excellence est essentiellement une entreprise orientée vers l'avenir ----->fixation d'objectifs, efforts continus et persistance.

2) orientation à la passivité  ou à l'activité :

a) Passivité par surprotection et abondance: inutilité des efforts pour un individu pour s'élever dans l'échelle sociale.

b) Activité : possible pour l'individu d'agir à son avantage.

 3) orientation à la coopération ou à la compétition : opportunités différentes de réalisation (sports de participation et sports de compétitions) faire de son mieux vs objectifs spécifiques élevés.

Antécédents du mobile à l'accomplissement : l'aspect central favorisant le développement de l'accomplissement est le feed back (positif ou négatif) :

  •  présence minimale de critique

  •  récompense par relâchement des règles

  •  renforcement direct des initiatives  d'accomplissement permettent à l'enfant de connaître se qui est attendu de lui et fournissent le renforcement nécessaire. L'enfant développe la capacité de s'auto-évaluer en vue de ses futures performances.

  • minimum de surprotection et d'indulgence de la part du père par la proximité et l'écoute; la punition physique défavorise l'accomplissement---> insécurité chez l'enfant.

  •  présence et encadrement de la mère

  •  influence de socialisation des parents

  •  comparaison négative aux autres enfants

 

       

     

Wednesday 09 August 2000